LE DIABÈTE
Le diabète est une maladie métabolique caractérisée par une augmentation de la glycémie dans l'organisme de façon pathologique.
La glycémie normale de l'homme est de 60 à 126 milligrammes par décilitre lorsque la personne est en jeun.
Il existe deux types de diabète : le diabète du type 1 et le diabète du type 2. Dans ce billet de blog, nous n'allons parlé que du diabète de type1.
La différence entre le diabète du type 1 et le diabète du type 2 repose sur : les antécédents, l'âge de survenu, le mode de début, les facteurs déclenchants, la symptomatologie ainsi que le poids du patient.
Dans le diabète du type1 les antécédents sont rares tandis que dans le type2 les antécédents sont fréquents. Le diabète du type1 survient avant 35 ans (d'où l'appellation de diabète juvénile), tandis que le diabète du type2 survient après 35 ans. Le début du diabète de type1 est rapide et explosif, tandis que le début du diabète de type2 est très lent et insidieux. La symptomatologie du diabète de type1 est bruyante, dans le type2 elle est pauvre et parfois absente. Dans le diabète du type1 le poids du patient souvent normal ou alors le patient est très maigre. Tandis que le diabète du type2 est un diabète des sujets obèses.
Dans le diabète du type1 l'hyperglycémie au diagnostic est superieure à 3g/l par rapport à la valeur de référence, dans le type2 par contre, l'hyperglycémie est inférieure à 2 par rapport à la valeur de référence.
Dans le diabète du type1 il y a la présence des corps cétoniques dans les urines du patient, dans le type2 il y a en pas.
Enfin, la cause de la mort dans le diabète du type1 c'est l'insuffisance rénale tandis que dans le type2 c'est surtout les maladies cardiovasculaires. Le cas de l'hypertension artérielle par exemple. C'est ça la différence.
Le diabète du type1 est caractérisé par une carence absolue en insuline. Cette carence est due le plus souvent à la destruction des cellules béta pancréatiques dont le mécanisme habituel est l'auto-immunité. On a supprimer l'appellation du diabète insulino-dépendant puisque certaines formes de diabète de type1 n'exige pas necessairement une insulino-thérapie.
Selon l'American Diabetes Association, il existe deux sortes de diabète de type1 à savoir :
- Le diabète LADA : auto-immun.
- Le diabète idiopathique.
Le diabète idiopathique est un diabète caractérisé par l'absence d'auto-anticorps, présents surtout chez les noires. Tandis que le diabète LADA est caractérisé par une phase de remission, d'où l'appellation du diabète insulino-dépendant.
Nous distinguons plusieurs : les facteurs génétiques, ainsi que les facteurs environnementaux.
Le diabète du type1 est souvent une prédisposition génétique même si les antécédents sont absents dans la majorité des cas.
Certaines substances alimentaires telles que l'introduction trop précoce des protéines du lait de vache ont été suspectées comme étiologies du diabète de type1. Mais aussi, la théorie hygiéniste, c'est-à-dire les gens qui sont très propres, protégés par les vaccins et qui vivent une vie sédentaire seraient exposés au diabète.
Les principaux auto-antigènes ciblés par la réponse auto immune pour entrainer le diabète de type1 sont :
- L'insuline et la pro-insuline
- La décarboxylase de l'acide glutamique (GAD)
- L'islet antigen number2 apparenté à une tyrosine phosphatase.
La lésion pancréatique est appelée insulinite (inflammation de l'îlot de Langerhans), le siège de la destruction des cellules béta par les lymphocytes cytotoxiques. Le diabète de type1 étant une maladie à médiation cellulaire faisant intervenir le lymphocytes T, et les cytokines macrophagiques.
Les anticorps circulants et détectables lors dans 95% au diagnostic du diabète de type1 sont :
- Les anticorps anti-îlots (Les ICA).
- Les anticorps anti-GAD
- Les anticorps anti-IA2
- Les anticorps anti-insulines
Les anticorps anti-insulines sont observés surtout chez les sujets âgés et de moins de 15 ans. Tandis que les anticorps anti-GAD s'observent à tout âge et persistent toute la vie durant.
Les signes du diabète de type1 sont : le syndrome polyro-polydipsie, la polyphagie, ainsi que l'amaigrissement. Il s'agit d'un syndrome cardinal.
À part ces symptômes, il existe également : les troubles visuels transitoires tels que les anomalies de la réfraction observées dans les jours qui suivent la normalisation de la glycémie après introduction de l'insuline.
- La fonte musculaire de quadriceps.
- Élévation de la glycémie.
- Glycosiurie massive.
- Cétonurie.
Le diabète de type1 évolu en trois phase :
* La phase préclinique : où les mécanismes immuns détruisent les cellules bêta des îlots de Langerhans.
* La phase clinique : correspondant à la destruction de plus de 85% de la masse des cellules bêta.
* La phase séquellaire : où les cellules restantes seraient appelées à disparaître complètement.
Les principes généraux pour la prise en charge du diabète de type1 sont notamment l'éducation thérapeutique visant à l'auto immunisation du patient. D'où, le transfert des connaissances par l'enseignement collectif ou individuel, la vérification des comportements, l'importance des consultations infirmières et diététiques.
- Pratiquer une insulinothérapie pour réduire l'hémoglobine glyquée, retarder et réduire la gravité des complications micro et macroangiopathiques.
L'insulinothérapie intense augmente le risque d'hypoglycémie sévère. D'où le respect du protocole de prise en charge.
Les analogues de l'insuline de durée d'action courte ou longue ont le mérite de diminuer le risque d'hypoglycémie sévère chez les diabétiques.
Dans tous les cas, éviter de faire peur au malade puisque vivre avec un diabète n'est pas simple. Il faut gagner la confiance du malade et lui expliquer que le diabète est une maladie incurable. Néanmoins, si vous respectez le traitement et le régime alimentaire approprié aux diabétiques, vous allez vivre comme tout le monde et vous ne mourrez pas longtemps.
Nous distinguons différentes variétés d'insuline d'usage courant notamment l'insuline recombinante, ainsi que les analogues de l'insuline.
Les analogues de l'insuline sont des produits modifiés pour obtenir des propriétés pharmacodynamiques intéressantes. Il existe les analogues d'action longue et les analogues d'action courte.
Les analogues rapides sont obtenus par la modification de la molécule participant à la formation des hexamères d'insuline.
Les analogues d'action lentes sont obtenus soit en modifiant le point isoélectrique de la molécule. Par exemple : le Lantus : c'est une insuline parfaitement soluble qui a un Ph acide, précipitant au Ph physiologique pour former un dépôt sous-cutané à libération lente. Ces analogues peuvent soit s'obtenir en formant un analogue acylé susceptible d'être absorbé par l'albumine et ralenti dans la solubilisation. Exemple : Lévemir.
Les analogues d'action rapide ont l'avantage d'être rapidement actif au moment de la prise alimentaire et de ne pas persister pendant la phase interprandiale. Ils sont injectés juste avant de passer à table. Tandis que les analogues lents ont une action prolongée, sans pic d'activité et ils sont relativement reproductibles d'un jour à l'autre. Ils sont administrés en une ou deux injections à heure fixe.
Ces analogues sont toujours concentrés à 100U/mL et leur durée d'action est différente. Les analogues rapides ont une durée daction de 3 à 5 heures. Exemple : Novo Rapid, Actrapid, Insuline rapide de Lilly ou Insuman. Ces insulines couvrent les besoins prandiaux.
Il existe également des insulines humaines ralenties par protamine, d'action prolongée avec une durée d'action de 24 heures ou plus. Par exemple : Ultraltard, le Neutral Protamine Hagedom (NPH) qui a une durée d'action de 9 à 16heures.
Il existe aussi des analogues mixtes, Humalogue mix 25 ou 50 par exemple. La dose généralement recommandée pour toutes les insulines est de 1UI/kg de poids corporel.
NB : Avant de donner toute forme d'insuline, on doit dabord vérifier la glycémie du patient et avertir le patient de prendre son répas. Savoir si le patient a déjà mangé permet de lui éviter la chute totale de la glycémie qui peut conduire au coma hypoglycémique ou à la mort.
Mieux vaut une hyperglycémie qu'une hypoglycémie chez le diabétique.
Les insulines s'administrent toujours en sous-cutané. Sauf dans le cas où vous vous trouvez devant un malade qui a une connaissance bidon et qui refuse le traitement insulinique pendant que son état est inquiétant, que vous voulez peut être soulager sans qu'il le mettre au courant. Dans ce cas, vous pouvez maintenant mettre l'insuline dans la perfusion. Mettez votre insuline 10 ou 20UI dans une solution physiologique et faire couler lentement votre perfusion. Pas dans un sérum glycosé.