Glossaire

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LES GESTES D'URGENCE EN PÉDIATRIE

On 07/04/2020

INTRODUCTION

La pédiatrie est une spécialité de la médecine qui prend en charge les enfants malades jusqu'à un âge quelconque selon les pays. Les soins des enfants sont des soins délicats qu'on effectue les plus chez les personnes qui ne parlent pas et qui s'expriment par des pleurs.
Voilà pourquoi il est nécessaire qu'un personnel soignant sache apporter les meilleurs soins dans les plus brefs délais à l’enfant malade.
Il y a cependant des urgences prévisibles qui peuvent être prises en charge à l’hôpital, mais il y en tant d’autres qui peuvent être prise en charge à domicile ou ùême sur le lieu public.
Que vous soyez médecin, infirmier, sage-femme ou sécouriste, vous êtes obligés de les connaitres.
Les gestes de premier secours les plus couramment posés en pédiatrie sont:

  • La position latérale de sécurité
  • La désobstruction bucco pharyngée
  • L'évacuation du contenu gastrique lors d'une noyade dans une eau douce
  • La ventillation bouche à bouche
  • L'application d'un massage cardiaque externe.

1.La Position latérale de sécurité (PLS)
Indications :

1.La désobstruction bucco pharyngée au doigt
On la pratique chez un enfant le plus souvent en PLS, avec l’index ou l’annulaire, c'est-à-dire le doigt en crochet recouvert d’un linge fin pour retirer les secrétions pharyngées ou les substances étrangères dans certaines conditions.
3.L'évacuation du contenu gastrique lors d’une noyade en eau douce
Si l’enfant respire normalement et a un pouls bien régulier, il faut le mettre sur le ventre, tête en position déclive légèrement tournée vers le côté. Appuyer 3 à 4 fois de suite au niveau de la région lombaire et l’enfant régurgite passivement l’eau avalée en grande quantité dans les premières à 2 minutes de la noyade. S’il ne respire pas, commencer de suite les manœuvres de réanimation cardio respiratoire.
4.La ventilation par bouche à bouche
La bouche à bouche est facilement réalisable que la bouche à bouche-nez. Il faut donc obturer les 2 narines avec le pouce et l’index avant de ventiler artificiellement l’enfant pour que l’air insufflé ne puisse partiellement refluer par le nez. Les voies aériennes supérieures sont maintenues ouvertes par déflexion modérée de la tête en arrière et subluxation de la mâchoire inférieure vers l’avant. Une main obture le nez et maintient le front et la tête.
La seconde main maintient la mâchoire inférieure en saisissant la pointe du menton. Il faut inspirer normalement et souffler l’air dans la bouche de l’enfant pour soulever son thorax. On fait cinq insufflation par minutes bouche à bouche de 1 à 2 secondes, en se relevant légèrement entre chaque insufflation pour prendre de l’air frais.
Le volume d’insufflation est celui qui soulève le thorax, et la fréquence d’insufflation par minute est la plus proche possible de la normale pour son âge : nourrisson, 30 par minutes, petit enfant 20 par minute et grand enfant 15 par minute.

Si le thorax ne se soulève pas :
–Ce que les voies aériennes ne sont pas libres et ouvertes ;
-La position de la tête n’est pas correctement défléchie en arrière : repositionner la tête ;
–La force d’insufflation dans les voies aériennes de l’enfant est insuffisante ;
–Un obstacle méconnu, corps étranger est bloqué en sus glottique.
5.Massage cardiaque externe
Le MCE est une technique simple de prise en charge artificielle de la circulation sanguine. Elle s’applique à toutes les situations d’arrêt circulatoire.
La réalisation pratique d’un massage cardiaque externe est différente selon l’âge de l’enfant. Avant le MCE, on doit s’assurer que la ventilation est efficace.

° Chez le nouveau-né et le nourrisson : on empaume le thorax à deux mains de manière que les doigts se croisent le long de la colonne vertébrale tandis que les 2 pouces se superposent en avant sur le sternum à hauteur des mamelons. On déprime le thorax de 25 à 25mm au rythme de 80 à 120 fois par minute.

° Chez un enfant plus grand : on l’installe en décubitus dorsal sur un plan dur. Appliquer les paumes des mains en croix, l’une au-dessus de l’autre sur la ligne médiane à hauteur des mamelons sur le sternum. Imprimer des mouvements de compression rythmée du thorax, de manière à déprimer le sternum de 2 à 5cm selon l’âge, à la cadence de 60 à 80 par minute.
L’énergie doit être constante, ni trop faible ni trop forte car risque de fractures des côtes, de rupture de la rate ou de déchirure du foie.

La pratique du MCE nécessite obligatoirement la présence de plusieurs personnes pour deux raisons :
-C’est une méthode fatigante mais dont l’efficacité est souvent liée à la continuité, d’ où la nécessité d’au moins deux opérateurs se relayant.
-Elle doit être associée à la ventilation artificielle car l’effet du MCE sur la ventilation est nul. Dans l’attente du renfort en personnel et en matériel, il faut entreprendre conjointement une ventilation artificielle de secours en faisant alterner cinq compressions thoraciques et une insufflation en bouche à bouche.

Les critères d’efficacité du Massage Cardiaque Externe sont :
•La perception par un tiers d’un pouls fémoral ou carotidien synchrone au massage
•La recoloration des extrémités
•La reprise d’une ventilation spontanée
•Le retour à la conscience
•La disparition d’une mydriase
6. L'Inhalation d’un corps étranger obstructif
a.Chez l’enfant de moins de 1 an
Placer l’enfant sur l’avant-bras gauche de l’operateur qui le tient fermement dans une position déclive à 60 degré, la face dirigé vers le bas. Avec le talon de la main, taper 4 à 5 fois le thorax de l’enfant entre les omoplates. C’est la manœuvre de MOFENSON.

b.Chez l’enfant de plus de 1 an
La manœuvre ressemble à celle de l’enfant de moins de 1 an. Mais si l’étape dorsale ne lève pas le corps étranger, l’enfant est placé en décubitus dorsal sur un plan dur et l’opérateur à genou exécute une série de compression abdominale avec le talon d’une main placé entre l’ombilic et l’extrémité inférieur du sternum.
On peut aussi faire cinq compressions thoraciques, 1cm sous la ligne mamelonnaire avec deux doigts.
En cas d’échec, et quel que soit l’âge, on peut essayer en tirant la langue, d’apercevoir le corps étranger. Si on l’aperçoit, on essaye de l’enlever soit avec le doigt soit avec une pince. On évitera cette manœuvre à l’aveugle car elle risque d’enfoncer davantage le corps étranger.

c.Chez le grand enfant
Le sauveteur se place derrière le malade, ferme son poing gauche dans le creux épigastrique tandis que la main droite procède à la compression du poing plusieurs fois brusquement de l’abdomen vers le haut jusqu’à expulser l’objet obstructif. C’est la manœuvre de HEIMLICHE.

7.Transport d’un blessé
Tout enfant présentant un signe d’urgence nécessite un traitement d’urgence. Toutefois, il faut toujours vérifier le traumatisme crânien ou du cou avant le traitement, car ceci déterminera la façon dont un enfant peut être déplacé.

Si l’enfant souffre de traumatisme vous devez éviter d’autres blessures pendant l’examen ou le traitement.
Si on soupçonne un traumatisme qui aurait pu affecter le cou ou le rachis, il ne faut pas bouger la tête ou le cou pendant le traitement de l’enfant et la poursuite de l’examen. La lésion du rachis peut être aggravée en bougeant l’enfant. Pour ouvrir et traiter les voies respiratoires lorsqu’on soupçonne un traumatisme, on utilise la technique de la compression de la mâchoire. C’est une façon d’ouvrir les voies respiratoires sans bouger la tête. La compression de la mâchoire s’effectue en plaçant deux ou trois doigts sous le coin de la mâchoire sur les deux côtés, et en soulevant la mâchoire vers le haut.

Bouger un patient soupçonné d’une blessure du rachis doit se faire avec beaucoup de précaution. Eviter la rotation, les flexions et les extensions extrêmes. Une personne, généralement l’assistant le plus ancien doit assumer la responsabilité de tenir le cou. elle doit rester au- dessus de la tête du patient, tenir sa tête en mettant les doigts sous l’angle des mâchoires et les paumes des mains sous les oreilles et la région pariétale, en tirant très doucement pour garder le cou droit et sur le même alignement que le reste du corps.
Lorsque le patient n’est pas en train d’être déplacé, un sac de sable ou des bouteilles ou des serviettes enroulées sont placées de chaque côté ou un collier peut immobiliser le cou.

8.Stabiliser le cou
Maintenir l’enfant couché sur le dos sur une planche. Mettre un ruban adhésif sur chaque côté de la planche en passant par le front de l’enfant, pour maintenir cette position. Empêcher tout mouvement du cou en supportant la tête de l’enfant par exemple utiliser des sachets d’un litre de liquide IV sur chaque côté.

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LES PRURITS

On 07/04/2020

Il s'agit d'une sensation qui provoque le besoin de se gratter. Il peut être localisé ou généralisé et il n'interesse que la peau et les muqueuses
Il existe un prurit physiologique et un prurit pathologique. Dans la plupart des cas, les prurits surviennent en cas d'intoxication ou à la suite d'une maladie chronique. Les autres causes sont les maladies parasitaires, les maladies endocriniènnes, etc.

Le traitement des prurits est symptômatique. Par exemple, administrer les antihistaminiques comme PROMETHAZINE, FENISTIL, etc.

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L'arrêt cardio respiratoire et gestes d'urgence chez les enfants

On 05/04/2020

L’ARRET CARDIO RESPIRATOIRE

On parle d'arrêt cardio réspiratoire, lorsque le coeur cesse de faire son activité de pompage du sang dans l'organisme et entraîne un disfonctionnement respiratoire en même temps.
Chez les enfants, le pronostic d’un arrêt cardio-respiratoire est sévère. Et dans ce cas, il faut tout faire pour épargner l’encéphale d’une longue anoxie, car à 37 degré Celsius, 3 minutes suffisent pour entrainer des lésions cérébrales irréversibles.

Comment peut-on reconnaitre un arrêt respiratoire ?
Les situations qui réalisent un arrêt respiratoire sont: l’absence prolongée de la ventilation ‹ apnée ›, l’existence des mouvements respiratoires inefficaces ou gasp, la respiration entrecoupée par des apnées.
NB : L’arrêt respiratoire précède toujours un arrêt circulatoire ou cardiaque.
SIGNES CLINIQUES
Le malade perd la conscience, il est pale, cyanosé, la respiration est nulle, les mouvements thoraciques sont lents, agonisants. L’auscultation cardiaque est muette. Il faut palper le pouls carotidien car c’est le dernier pouls qui disparait. Sa recherche s’effectue sous l’angle maxillaire de part et d’autre de la trachée.
L’arrêt respiratoire et circulatoire sont 2 désordres souvent associés et qui demandent un traitement conjugué.
Conduite à tenir
1.Commencer par la libération des voies aériennes en cas de corps étranger obstructif.
2.Rétablir l’apport du sang oxygéné vers le cerveau tout en appelant à l’aide, il faut rétablir sur le champ, avec des moyens de bord, l’apport de sang oxygéné au cerveau par la ventilation artificielle combinée à un massage cardiaque externe.
La ventilation artificielle est obligatoire. Elle est réalisée avec les moyens dont on dispose : bouche à bouche, masque, ballon d’embu, etc. Son efficacité doit être immédiate, prouvée par une bonne expansion du thorax. Dès que possible, on ventile avec de l’oxygène.
3.Le massage cardiaque externe commence aussitôt. Son efficacité est attestée par la perception d’un pouls carotidien, par l’amélioration de l’état du malade.
4.La ventilation artificielle et le massage cardiaque externes sont obligatoirement associés et de manière continue, en faisant alterner 5 compressions thoraciques et une insufflation profonde.
5.Le rétablissement immédiat de la ventilation et quelques massages cardiaques suffisent habituellement à une récupération rapide. En son absence, il est indispensable d'injecter des drogues. La noradrénaline est le médicament de choix de l'arrêt cardiaque.
6.Si l’hémodynamique n’est pas rétabli avec les drogues, placer des électrodes pour recueillir un tracé cardiaque.
- tracé plat, poursuite de la réanimation précédente
- complexes anormaux sur le tracé électrocardiographique, absence de pouls palpable au niveau des gros troncs artériels : poursuivre la réanimation précédente, en particulier à la noradrénaline.
- fibrillation ventriculaire : défibrillation avec une énergie de 2 à 3 joules/kilo de poids
- tachycardie ventriculaire : Xylocaïne 1 mg/kg en injection intraveineuse à poursuivre, en raison de sa demi-vie courte, par une perfusion continue à la dose de 1 mg/kg/heure.

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ÉNURESIE

On 05/04/2020

L'énurésie est une miction involontaire nocturne chez l'enfant avant 4 ans. Elle est pathologique après 14 ans et surtout chez l'adulte. Elle traduit une cause affective et un conflit psychologique dans la famille. Elle peut être aggravée par un rétard scolaire.
La cause est souvent organique : un obstacte du bas appareil urinaire ou un rétrécissement congénital de l'urètre.

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PNEUMATURIE

On 05/04/2020

Une pneumaturie c'est une émission de gaz mêlé à l'urine qui signe toujours la communication entre l'appareil digestif et urinaire. Elle s'observe en cas des fistules colo-vésicales due à une diverticulite sigmoïdienne abcédée et plus souvent en cas de cancer du colon perforé dans la vessie ou une fistule fréquente dans la maladie de Crohn. C'est une urgence chirurgicale.

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HÉMATURIE

On 05/04/2020

Une hématurie est une émition d'urines sanglantes.
Elle peut être macroscopique ou microscopique. Elle est explorée par l'épreuve de 3 verres grâce à laquelle on distingue 3 types d'hématurie macroscopique à savoir :

  1. L'hématurie initiale : ou d'origine urétro-cervico-prostatique. C'est une hématurie qui s'accompagne des troubles mictionnels.
  2. L'hématurie terminale ou d'origine vésicale. En cas de cancer de la vessie ou de lithiase rénale par exemple.:
  3. L'hématurie totale ou d'origine rénale : c'est une hématurie d'origine urétro-cervico-prostato-vésicale.
Face à une telle situation, il faut penser surtout aux pathologies du rein et des voies urinaires.

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POLLAKIURIE

On 05/04/2020

La pollakiurie c'est la fréquence exagérée des mictions sans augmentation de la diurèse. Elle traduit habituellement une lésion du bas appareil urinaire. Par exemple : une altération de la muqueuse vésicale, du col vésical ou de l'urètre par une tumeur, une inflammation ou une hypertrophie de la prostate. Les autres causes sont : les émotions, les menstruations.

Le diagnostic différentiel d'une pollakiurie est à faire avec la polyurie. Il s'agit d'une miction abondante d'urines par augmentation de la diurèse (diurèse <600ml/24h). La diurèse d'une personne normale étant de 750-2000ml/24h.

La pollakiurie peut être : légère, intense, isolée ou associée aux douleurs mictionnelles. Elle peut être nocturne ou d'iurne seule. Elle peut comporter des urines infectées et souvent une mictalgie. Cela traduit le syndrome de cystite. Il s'agit d'un syndrome caractérisé par la mictalgie, la pollakiurie et les urines infectées.

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L'HYDRONÉPHROSE

On 03/04/2020

L'hydronéphrose c'est une dilatation du rein, c'est-à-dire : le rein est enflé parce que le flux urinaire est obstrué. Elle survient en cas d'obstruction des voies urinaires.

Dans les conditions physiologiques normales, l'urine est évacuée des reins avec une pression très faible. Cependant, lorsqu'il y a une obstruction du flux urinaire, l'urine reflue derrière le point de blocage et atteint ensuite les cavités rénales et la zone collectrice centrale, le bassinet.
La conséquence est grâve. Une infection urinaire peut survenir lorsque le flux urinaire est obstrué parce que les bactéries qui pénètrent dans les voies urinaires ne sont pas éliminées par les urines.
En cas d'obstruction bilatérale, une insuffisance rénale peut se développer. De plus, une dilatation du bassinet et de l'urètère va inhiber les contractions musculaires rythmiques qui font couler l'urine par l'urètre vers la vessie et donc un peristaltisme avec comme conséquence les lésions.